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Communication

Ce projet vise le renforcement de capacités en compétences de communication et utilisation des outils de communication au profit des leaders et responsables religieux d’une part et d’autre part la réalisation des émissions radiophoniques et télévisuelles, des communications de groupe ou groupe de paroles, des prospectus, des affiches d’information et  gadgets en vue de lutter contre la stigmatisation, la discrimination, et la négation en matière de lutte contre le VIH/sida.

L’axe communication est un des axes prioritaires du plan stratégique du GCCST (2010-2012). Un des projets les plus significatifs réalisés dans ce cadre est le projet : «Communication pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités genre en matière de sida»,  financé par la WAAC (World Association for Christian Communication), et mis en œuvre durant la période du 03 janvier au 31 décembre 2010.

OBJECTIFSRenforcement des capacités de communication et d'utilisation des outils de communication pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités en lien avec le VIH/SIDA.

A long terme, le projet vise à réduire la propagation de l’infection VIH dans la zone de Lomé et au Togo, ainsi qu'une meilleure protection des droits des personnes en matière de SIDA, en particulier en faveur des femmes.

ACTIVITÉS

1° Renforcement des compétences en communication et utilisation des outils de communication
08 au 12 février 2010, à l’hôtel Carrington: Formation sur le thème « la communication et l’utilisation des outils des outils de communication pour lutter contre la stigmatisation, la discrimination et les inégalités genres en matière de VIH/SIDA». 
56 personnes ont participées à cette formation: 06 responsables religieux, 12 leaders de groupes de jeunes, 2 Députés à l’Assemblée Nationale, 24 membres des Eglises, 12 responsables d’ONGs et associations de lutte contre le VIH/SIDA.

La cérémonie d’ouverture a été faite par la représentante de la WACC au Togo: Mme Mathilde KPALLA et la clôture par M. Augustin DOKLA, Président du RAS+ Togo (Réseau des Associations de Personnes Vivant avec le VIH au Togo).  L’événement a été couvert par deux media nationaux, à savoir Radio-Lomé, Togo-presse, et un organe local: Santé-Education. 

Des discussions et échanges ont été menés en long et en large autour de la communication, mais aussi sur les nombreuses considérations socioculturelles et les mythes qui alimentent le VIH/SIDA, dans la perspective de réduire significativement les mauvaises représentations, les préjugées, les idées fausses en cause dans les pratiques discriminatoires associées à l’infection.

Tous les participants ont répercuté les effets bénéfiques de la formation dans leurs milieux respectifs. A travers des restitutions, la constitution et l’animation de cellules anti-VIH, la projection de film sur la stigmatisation et la discrimination, des prêches et des homélies, ou en plaidoyant pour le renforcement du cadre juridique de protection des personnes en matière de lutte contre le VIH/SIDA.

Dans les Eglises et milieux chrétiens 18 prêches et Homélies ont été organisées (3 par chacun des 6 responsables religieux formés), orientés sur la problématique de la stigmatisation et la discrimination en matière de lutte contre le VIH et sida.

2° Sensibilisation des populations par le biais des outils de communication découverts lors de la formation

5 émissions radiophoniques et/ou télévisuelles ont été réalisées:

- Les deux premières émissions télévisuelles, sur le thème de «l’engagement chrétien dans la lutte contre le VIH/SIDA, notamment la stigmatisation et la discrimination associées à cette infection» ont été réalisées en 3 langues (Français, Ewe et Kabye) à la TELEVISION ZION. Elles ont été animées par des pasteurs, des responsables de groupes de femmes, des leaders de groupes de jeunes et des responsables d’association de PVVIH. 

- La troisième émission a été animée par 3 personnes (1 pasteur de l’EEPT, 1 médecin des associations de lutte contre le sida et 1 responsable du réseau des associations de lutte contre le sida) à la télévision DELTA SANTE.Le thème principal était «la stigmatisation et la discrimination associées au VIH/SIDA»

- 2 émissions radiophoniques ont été réalisées sur ce même thème, dans une radio communautaire basée à Lomé: la RADIO CARRE JEUNE. Ces émissions ont permis de sensibiliser et de mobiliser la communauté, surtout chrétienne, à s’impliquer d'avantage dans la lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

1020 prospectus, 300 affiches d’information, 286 T-shirts, 105 casquettes et 500 foulards, portant des messages de lutte contre  la stigmatisation et la discrimination, ont été réalisés de façon participative avec les 56 bénéficiaires des formations. Ces outils de communications ont été distribués lors des sensibilisations en vue de la mobilisation de la communauté à s’engager pour la riposte contre la stigmatisation et la discrimination associées au VIH/SIDA.

En vue de l’implémentation de la formation, chaque bénéficiaires directs devant atteindre en moyenne 500 bénéficiaires secondaires au niveau de son public cible pour une période de 10 mois, soit en tout 30 000 bénéficiaires secondaires. 

3° Animation de 10 groupes de paroles

Concernant les  groupes de paroles, 10 séances de groupes de parole ont été réalisées et ont connu une participation moyenne de 34 personnes soit un total de 335 participants.

Plusieurs thèmes ont été développés:

  • La Loi de 2005 portant protection des personnes en matière de VIH/SIDA au regard de la stigmatisation et la discrimination
  • La responsabilité des Eglises et des Chrétiens les uns envers les autres en matière de lutte contre le VIH/SIDA
  • Les pesanteurs socioculturelles dans le domaine du VIH/SIDA
  • L’importance du partage du statut sérologique du VIH
  • Le sida, un bébé est ce possible? 
  • La nutrition des PVVIH
  • Les effets secondaires des ARV
  • Les infections opportunistes
  • L'importance du partage du résultat sérologique
  • Le rôle des PVVIH dans la riposte contre le VIH
4° Suivi mensuel et une évaluation du projet
Une journée de réflexion a été réalisée avec les bénéficiaires afin de faire le point sur les succès, les difficultés et les perspectives d’avenir. Les données collectées ont été soumises à une analyse qualitative (analyse de contenu) et à une analyse quantitative (analyse statistique). A l’issu de cette évaluation il apparaît que:

- Sur 108 participants entretenus lors de l’évaluation finale, 79 affirment avoir suivi au moins une émission radiophonique ou télévisuelle et l’avoir trouvée très intéressante et pertinente. Ils affirment par ailleurs que le fait que les émissions soient faites en langue nationales à contribuer à leur accès par un auditoire plus large. 
- 100 % des participants affirment avoir été en contact avec au moins un outil de sensibilisation, notamment avoir reçu soit un tricot, une casquette, un mouchoir, un bic, etc., ou avoir lu une affiche portant sur la problématique de lutte contre la stigmatisation et la discrimination.

- 67  participants affirment avoir participés au moins à trois groupes de parole sur les 10 organisés au cours de l’année ce qui est très élevé  vu que ces groupes ne concernent pas systématiquement tous les participants qui sont venus d’horizon divers et éloignés géographiquement. Les bénéficiaires déclarent pour la plupart que leur qualité de vie a été significativement améliorée grâce à ces discussions.

L’analyse et l’interprétation des résultats de l’évaluation montrent que le projet à permis d’atteindre les objectifs fixés de façon efficiente sur une période relativement courte. Il a permis de toucher directement et indirectement au moins 1/20 de la population de Lomé et ses environs, soit 100 000 personnes (70 000 de plus que prévu). De plus l’implémentation des actions est déjà bien amorcée et les bases de la pérennité du projet sont posées avec des organes de relais opérationnels. Il a également contribué à susciter dans les milieux chrétiens, au parlement et au niveau du public, un débat national sur la stigmatisation et la discrimination associées au VIH/SIDA.

Toutefois pour que les actions soient consolidés et durables il faut continuer les interventions dans ce sens. A ce sujet le GCCST a en vue, des projets similaires axés plutôt sur les paroisses et les Eglises de Lomé et ses environs.